- Adresse du projet : Boulevard Jean Jaurès, 92100, Boulogne Billancourt
- Date du dernier rapport : Avril 2025
- Mission : Projet de Plan Pluriannuel de Travaux + Diagnostic de Performance Energétique et scénarios de travaux projetés en vue d’une MOE
- Nombre de lots : 20 logements
Accompagnés par Doucet Architectes, TREENERGY a réalisé l’étude DPE de cette petite copropriété gérée par le syndic Vianova. N’ayant pas pu bénéficier du chèque DTG de la Métropole du Grand Paris, suspendu jusqu’à nouvel ordre en début d’année, le conseil syndical n’a pas opté pour une prestation complète de DTG, jugée chère et excessivement détaillée au regard des besoins. Toutefois, ne souhaitant pas transiger pour autant sur la capacité des copropriétaires à prendre une décision éclairée de s’engager sur une éventuelle trajectoire de rénovation énergétique globale, le conseil syndical a opté pour notre proposition de Diagnostic de Performance Energétique + Projet de Plan Pluriannuel de Travaux « augmenté ».
Construit entre 1914 et 1916 au sein d’un quartier dense de Boulogne-Billancourt, ce bel édifice d’angle haussmannien de 7 étages dispose d’une architecture remarquable par sa riche ornementation en façade sur rue, mais aussi côté cour avec des briques silico-calcaire, et également dans les espaces intérieurs avec la présence de moulures et de nombreux foyers de cheminée.
La copropriété n’ayant pas fait l’objet d’une rénovation thermique globale depuis sa construction, l’isolation des murs, planchers bas et toitures est inexistante, ou largement insuffisante. La disposition en « L » autour de l’angle de rue rend l’immeuble peu compact thermiquement, et donc déperditif, ce qu’une mitoyenneté limitée d’une partie de ses pignons ne compense pas. Du côté des équipements de chauffage, on constate une présence simultanée d’une chaudière collective au gaz mal régulée chauffant une partie seulement des appartements, et des équipements individuels (majoritairement des radiateurs électriques ou des chaudières gaz) assurant l’appoint du chauffage. La production d’eau chaude sanitaire étant individualisée.
Pour des raisons patrimoniales évidentes, l’isolation par l’extérieur était inenvisageable pour une grande partie des façades, et difficilement acceptable pour le reste sur cour et sur pignon.
Dans l’optique d’atteindre des gains sur DPE supérieurs à 35% et mobiliser les aides de MPR Copropriété de l’ANAH, les programmes de travaux proposés ont largement reposé sur des propositions relatives aux parties privatives considérées comme d’intérêt collectif, généralement des postes de travaux peu consensuels et réservés aux programmes de travaux les plus ambitieux et à long terme.
Eu égard à ces spécificités architecturales, la composition des trois scénarios de travaux a été pensée pour explorer l’ensemble des pistes de rénovation s’offrant à la copropriété à moyen ou long terme, en préconisant des solutions techniques adaptées et au coût effectif estimé.
Par des préconisations d’isolation par l’intérieur et par l’extérieur, des remplacements de menuiserie, et des équipements de chauffage et de ventilation à privilégier, cette étude constitue un socle commun pour les copropriétaires désireux d’agir pour améliorer la performance énergétique de leur logement, et orienter leurs décisions collectives concernant la copropriété.
En conclusion, notre mission a permis à la copropriété de se conformer aux exigences réglementaires minimales de disposer d’un Projet de Plan Pluriannuel de Travaux et d’un Diagnostic de Performance Energétique collectif réalisés par des professionnels de la rénovation énergétique. Notre prestation aboutit à des propositions d’actions concrètes pour des postes de travaux collectifs bien identifiés, propositions détaillées et hiérarchisées dans le PPPT, facilitant ainsi les futures prises de décision collectives à venir. En revanche, notre étude n’aura pas permis de faire émerger une piste de rénovation globale et consensuelle à court terme, et dépassant le seuil des 35% d’économies d’énergie sur DPE (qui serait éligible au premier palier des subventions de l’ANAH).
Il est important de noter que ce cas n’est pas unique en son genre pour cette taille de copropriété. En effet, les « petites » copropriétés sont confrontées à des difficultés à atteindre le seuil des 35% d’économies d’énergie sur DPE lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre des travaux de rénovation énergétique globale. Pourtant, l’ANAH estime (en 2023) que les copropriétés de moins de 21 lots représentent 4 copropriétés sur 5 en France, soit plus des trois-quarts (80 %) !
TREENERGY s’engage à rester mobilisé pour rendre la rénovation thermique accessibles à tous les bâtiments. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à nous contacter.
Pour plus de contexte, l’excellent guide « Mettre en mouvement les petites copropriétés vers la rénovation et la transition écologique » produit par l’Observatoire National de la Précarité Energétique (ONPE) et l’ADEME dresse le portrait de la situation du parc de copropriétés et identifie les leviers mobilisables pour mieux les accompagner dans leur démarche.
