Située en Seine-Saint-Denis (93), cette copropriété présente un total de deux lots d’habitation. À l’origine construite comme une maison individuelle, la bâtisse a été surélevée d’un étage dans les années 1960, puis divisée en deux logements mis en copropriété. Elle est aujourd’hui administrée en autogestion par un syndic bénévole.
L’Alec 93 ayant préalablement confirmé le statut concernant le régime de subvention éligible, un DTG a été réalisé par l’équipe constituée de Mayeul de Reilhac (architecte), Énergie Pulse (ingénierie financière) et Treenergy.
D’un point de vue architectural, plusieurs postes sont identifiés comme des gisements d’économie d’énergie majeurs. Le bâtiment disposant d’une géométrie compacte et situé au milieu de sa parcelle, les façades non isolées présentent un fort potentiel d’isolation par l’extérieur. Il en va de même pour le plancher bas donnant sur un sous-sol semi-enterré. Les fenêtres et la toiture ont été récemment rénovées dans les règles de l’art, et ne font l’objet d’aucune proposition dans les programmes de travaux prioritaires proposés.
Concernant les systèmes, l’ancienne chaudière gaz collective arrive en fin de vie et la question de son remplacement se pose. L’absence d’une ventilation mécanisée contrôlée a également été identifiée.
Le cumul de ces actions regroupées en programmes permet à la copropriété d’atteindre l’étiquette DPE collective de B, et les travaux sont bien éligibles aux aides de MaPrimeRénov’ Copropriétés, ce qui est une gageure pour un tel bâtiment lorsque les aides de MPR concernant les maisons individuelles sont limitées ou fortement ralenties en cette fin d’année.
Autre proposition d’intérêt sur ce DTG, une proposition d’aménagement des balcons sur la façade sud en jardins d’hiver ensoleillés a été étudiée. En plus de constituer des gains significatifs sur DPE, cette solution aurait un fort intérêt pour bénéficier d’apports solaires gratuits et réduirait d’autant les besoins en chauffage si les usagers s’en emparent pleinement.
Attention à prévoir des protections extérieures et une importante capacité d’ouverture pour ventiler naturellement afin d’éviter la surchauffe de ces espaces en été.
Cette proposition ambitieuse de requalification architecturale s’inscrit pleinement dans une démarche exploratoire des différentes possibilités s’offrant à la copropriété. En ce sens, cette proposition dépasse le simple exercice du DTG focalisé sur la rénovation énergétique de copropriété à périmètre constant.
